Bück dich befehl ich dir
Wende dein Antlitz ab von mir
Dein Gesicht ist mir egal
Bück dich
Ein Zweibeiner auf allen Vieren
Ich führe ihn spazieren
Im Passgang den Flur entlang
Ich bin enttäuscht
Jetzt kommt er rückwärts mir entgegen
Honig bleibt am Strumpfband kleben
Ich bin enttäuscht total enttäuscht
Bück dich
Bück dich
Bück dich
Bück dich
Das Gesicht interessiert mich nicht
Der Zweibeiner hat sich gebückt
In ein gutes Licht gerückt
Zeig ich ihm was man machen kann
Und fang dabei zu weinen an
Der Zweifuß stammelt ein Gebet
Aus Angst weil es mir schlechter geht
Versucht sich tiefer noch zu bücken
Tränen laufen hoch den Rücken
Bück dich
Bück dich
Bück dich
Bück dich
Bück dich befehl ich dir
Wende dein Antlitz ab von mir
Dein Gesicht ist mir egal
Bück dich noch einmal
Bück dich (X5)
Chanson qui, a priori, ne présente
aucun sens caché, « Bück dich » ne semble pas mériter
un commentaire. Toutefois certains éléments ont un sens qui
m'échappe encore. Ainsi, je propose ici un commentaire afin d'ouvrir
une discussion.
Narration d'un acte sexuel, cette
chanson présente sans détour une relation dominant/dominé dès le
premier couplet. Le narrateur est le dominant, il s'adresse à son/sa
partenaire sur le mode impératif : « Penche-toi, je te
l'ordonne ». Dès le second vers on peut ressentir un certain
malaise puisque le narrateur ne veut pas voir le visage de l'autre,
il insiste sur cet aspect puisque la même chose est répétée
successivement à deux reprises : « Et détourne ton
visage de ma vue / Je me fiche de ton visage ». Comment
interpréter ceci ? À la lumière de la thématique de l'album,
on peut lire cet acte comme la volonté de retrouver une jouissance
passée et perdue. Ainsi on retrouve dans « Büch dich »
les deux sens du mot Sehnsucht,
à la fois désir et mélancolie.
On
remarque que pour les deux couplets centraux, le narrateur ne
s'adresse plus à son/sa partenaire, mais qu'il se concentre sur la
description de ce qu'il ressent. Ceci va dans le sens de
l'interprétation que je viens d'évoquer, la volonté de ressentir à
nouveau un plaisir sexuel éprouvé autrefois.
Les
trois premiers vers de ce couplet décrivent la relation presque
sadomasochiste : le narrateur veut que l'autre ne soit plus un
être humain, mais un animal : « Un bipède sur ses quatre
pattes / Je l'emmène faire sa promenade / À l'amble, le long du
couloir ». En traitant son partenaire ainsi il veut absolument
oublier l'identité, le privé d'humanité pour atteindre un plaisir
personnel. Mais on sait déjà qu'il n'y parviendra pas : « Je
suis déçu ».
C'est
à partir de ce moment que je ne suis pas vraiment sûre de mon
interprétation et qu'elle mérite d'être discutée. Cette simple
phrase, « Je suis déçu » semble avoir un sens très
concret, que l'on peut deviner en interprétant les deux vers
suivant. « À présent il recule vers moi / Du miel reste collé
à son porte-jarretelles ». D'après la description, la
relation sexuelle n'a pas encore eu lieu, il s'agissait simplement
des préliminaire (qui consistent à rabaisser l'autre en le traitant
comme un animal). Le/la partenaire recule pour passer à l'acte (on
l'imagine aisément à quatre pattes devant le narrateur). Que
représente le « miel [resté]
collé au porte-jarretelles » ? Il s'agit du sperme. Ainsi
le « je suis déçu » répété deux fois dans ce couplet
signifie que la narrateur a éjaculé avant même d'être passé à
l'acte.
Ainsi
le narrateur ne souhaite pas voir le visage de l'autre parce qu'il a
honte.
Le
troisième couplet montre la honte, et sans doute, au delà, le
désespoir du narrateur qui se « met[s] à pleurer ».
D'abord, le/la partenaire se tient comme il faut, « Le bipède
s'est penché / S'est mis comme il faut à la lumière », et
semble attendre la suite. Mais rien ne se passe concrètement car le
narrateur « lui montre ce que l'on peut faire » mais est
incapable de passer à l'acte, puisque pour lui tout et déjà
terminé. Le narrateur est alors désespéré de ne pas maîtriser
son corps et pleure. Il ressent alors le désir et la mélancolie de
ne pas parvenir à faire l'amour (comme avant). « Le bipède »
semble dans l'incompréhension, il s'est tourné, penché, et ne voit
pas ce qui se passe, il est donc effrayé, « Il a peur, car je
le sens plus mal ». Alors, pour plaire au narrateur « Il
essaie de se baisser encore plus » mais rien ne se passe et
« Des larmes coulent le long de son dos ».
La
chanson se termine par le même couplet qu'il y a au début :
cette composition circulaire traduit un éternel recommencement,
comme si le problème du narrateur ne pouvait se résoudre, et à
défaut de ne pouvoir penser à l'acte il ne peut que répéter
« Bück dich ».
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